Investissement responsable : greenwashing ou réalité ?

Publié le 08/12/2021

Investissement responsable : greenwashing ou réalité ?

Si 62% des français accordent de l’importance aux impacts environnementaux et sociaux dans leurs décisions de placements, l'image de la finance verte reste pourtant assez mitigée. On démystifie pour toi les principaux bruits de couloir qu’on entend sur ces nouveaux investissements. Let’s go !

 

“ Les investissements responsables n'ont aucun impact pour la planète !”

Faux ! Contrairement à la consommation bio, à la réduction de plastique ou aux achats de seconde main, il est plus difficile de s’imaginer que la finance a elle aussi un rôle à jouer.

Pourtant si des fonds verts, destinés à cette vocation, ont vu le jour en 2007, c’est pour une bonne raison : permettre in fine à des entreprises de s’adapter aux problématiques environnementales et sociétales de notre époque.

Grosso modo, grâce à ton épargne, tu participes à la transition écologique des sociétés françaises, européennes et (voyons grand) du monde ! L’idée étant de les aider pour trouver des solutions pérennes en faveur du développement durable sur des sujets de climat ou encore d’énergies renouvelables. 

Si l'on zoom par exemple sur les obligations vertes (catégorie d’actifs), elles sont découpées de sorte à répondre à 4 objectifs précis :  

  • Lutte contre le dérèglement climatique 
  • Protection de la biodiversité 
  • Réduction de la pollution de l’eau, l’air et les sols  
  • Adaptation au changement climatique  

Bon à savoir : si tu souhaites donner du sens à ton épargne, tu peux investir directement dans les entreprises, via des portefeuilles thématiques comme chez Mon Petit Placement ou des projets de crowdfunding.

 

“ La finance verte, c’est juste un effet de mode “

Faux ! Dans toute la palette d’approches éco-responsables, on comprend que l’investissement vert t’inspire difficilement confiance. Pourtant, la finance saisit clairement le tournant de la transition écologique. Elle a d’ailleurs fait l’objet d’une des grandes thématiques de la COP 26 de 2021 sous la houlette “Mobiliser la finance".

Pour preuve, la quantité d'investissements en faveur des énergies renouvelables est telle, qu’en 2021 la production d’énergies fossiles s’est amoindrie créant des pénuries et une flambée des prix sur les marchés.

Cette préoccupation d’assurer l’avenir du monde de demain, est évidemment menée de front par l’Etat, notamment par via la création de labels connus sous le nom de label ISR et label GreenFin. Leur vocation est double : d’une part, garantir aux épargnants (aka toi) la qualité verte des fonds en excluant des secteurs polluants comme le nucléaire ou les énergies fossiles, d’autre part concilier les performances économiques et l’impact social et environnemental positif. 

Pour obtenir ces labels verts, les sociétés de gestion doivent justifier des critères ESG de leurs fonds : ils doivent répondre à des enjeux Environnementaux, Sociaux et de Gouvernance. Par ailleurs, une fois labelisés, ils devront mesurer les impacts de leurs actions menées.

 

“ Investir pour l’environnement, ça ne rapporte pas grand chose ”

Faux ! Instinctivement, on pourrait s’imaginer qu’une entreprise aux nombreuses contraintes environnementales et sociales, performe plus difficilement. C’est pourtant tout l’inverse ! 

Les investissements verts et plus largement responsables (santé, relance, tech, social...) sont tout aussi voire même plus performants que le marché. Selon Les Echos, 60% des fonds labellisés ISR ont, en 2020, surperformé le marché. Mieux encore, la société de gestion La Financière de L’Echiquier explique que sur 10 ans, son portefeuille composé des 40 entreprises les mieux notées ESG enregistre une croissance de +333% !

Comment expliquer ces résultats incroyables ? Les entreprises sont attentives à leur RSE, plus réactives, résilientes et ont une meilleure maitrise du risque. L'AMF ajoute également qu’elles sont "plus efficaces car mieux gérées".  

Chez Mon Petit Placement, notre portefeuille climat a enregistré une performance moyenne de 12,9% en 2020. En résumé une approche gagnant-gagnant !

 

Il serait mal venu de te dire que tout est parfait, il reste encore des efforts à faire. Pour l'heure, il est certain que le monde de la finance prend lui aussi un chemin plus vert.

Et une des illustrations encourageantes, est la loi Pacte lancée par Edouard Philippe en 2019. Cette mesure oblige les assureurs à proposer des produits labelisés ISR dans tous les contrats d'assurance vie. Un petit pas de plus pour l'environnement !